Foire Aux Questions sur l’Alano Espagnol

Beaucoup de gens nous sollicitent pour accueillir un Alano dans leur foyer et nous les en remercions. Ces personnes, de plus en plus nombreuses, s’interrogent généralement sur les mêmes thèmes. D’autres en parlent sans en maîtriser le sujet ou en déformant volontairement la réalité. Afin d’aider les premiers et de répondre aux seconds, nous avons décidé de mettre à votre disposition une clarification rigoureuse et globale.

En tant qu’importateur de la race en France, premier élevage français de la race et propriétaire/producteur de 80% des Alanos peuplant notre territoire, nous avons toutes les connaissances et la légitimité pour éclaircir un certains nombre de point. Nous le ferons avec honnêteté et bon sens en essayant d’être le plus clair possible.

Sommes-nous le seul élevage d'Alano Espagnol en France ?

OUI.

Tout d’abord, il ne faut pas confondre “élever une race” et “faire reproduire des chiens”.

En particulier pour l’Alano.

Être éleveur d’Alano c’est en être passionné, en avoir un minimum, les connaître, et (surtout) les travailler.

Ce dernier aspect est plus qu’essentiel pour la race afin de maintenir sa quintessence.

Si une personne n’habite pas en France, elle n’élève pas de l’Alano en France.

De même, une personne qui n’a que 2 Alanos en âge de reproduire (un mâle et une femelle) n’est pas un élevage.

Sinon, n’importe qui peut être éleveur de n’importe quelle race sous le seul prétexte d’en avoir deux et de les avoir laissés copuler.

Il faut être rigoureux, objectif, et cohérent. À la fois dans ses attentes et ses recherches.

L’élevage est une passion, puis un métier.

Et si nous avions un conseil à donner pour une personne cherchant un chien de race de qualité, ce serait celui-ci :

Tournez-vous vers un élevage qui ne fait que la race que vous souhaitez, depuis de multiples années, qui a de bons résultats, et qui est capable d’en parler pendant plusieurs heures sans erreur et sans se lasser.

Existe-il un club de race pour l’Alano en France ?

Oui il en existe un. Celui-ci se nomme le CFAE (Club Français de l’Alano Español) et il est en activité et officialisé depuis 2010. Enregistré officiellement en préfecture, il s’occupe d’informer et protéger l’Alano Espagnol en France. Ce club n’est pas rattaché à la SCC/FCI et s’occupe exclusivement de l’Alano Espagnol en ayant comme objectif principal de maintenir l’intégrité physique, mentale et fonctionnelle de la race.

A noter qu’il existe également le CAMILA-NEA (Club des Amateurs de Molosses Ibériques et Latino-Américains – Nord-européens et Asiatiques). Ce club regroupe une quinzaine de race. Il est rattaché à la SCC, de ce fait la SCC ne donne le droit au CAMILA de gérer officiellement QUE des races reconnues par la SCC elle-même et la FCI , l’Alano n’étant pour le moment pas reconnu SCC/FCI, le CAMILA n’a donc pas la possibilité de gérer l’Alano Espagnol.

La SCC ne reconnaissant officiellement pas l’existence de la race Alano Espagnol, logiquement elle ne reconnaît donc pas le CAMILA comme un club de l’Alano, et bien évidemment encore moins un référent en son sein qui représenterait la race en France. Une fois la reconnaissance de la race effectuée, si elle s’effectue, le CFAE ou le CAMILA sera le club de l’Alano rattaché à la SCC.

Quand est-ce que l’Alano sera reconnu en France ?

La question n’est pas tant « quand » mais « est-ce que ».

Pour la SCC (Société Centrale Canine), l’Alano Espagnol n’existe pas. Elle ne peut reconnaître l’existence de la race que si la FCI (Fédération Cynologique Internationale) le fait en amont.

Ainsi, personne en France n’a de poids à ce niveau.

Tout se passe dans le pays d’origine de la race, donc l’Espagne, via la RSCE et ANCAE.

Beaucoup d’éleveurs, de propriétaires, d’utilisateurs et de passionnés d’Alano Espagnol, en Espagne et à travers le monde, ne souhaitent pas cette reconnaissance afin d’éviter ce que des reconnaissances officielles ont déjà causé à d’autres races.

Beaucoup de races ont pâti d’une reconnaissance officielle en devenant à la mode, ou en commençant à être sélectionnées – avant toute autre considération – sur leur esthétisme, et non sur leur authenticité /fonctionnalité.

Ce qui a engendré une multiplication des éleveurs voulant juste surfer sur la vague, ainsi que des hyper-types morphologiques, des problèmes d’aptitudes, d’intégrité raciale (est-ce bien un chien de la race), de santé ou encore d’équilibre comportementale.

L’Alano est homogène en terme de fonctionnalité mais hétérogène en terme d’esthétisme.

Cela a toujours été le cas.

Un standard officiel a été établi récemment afin d’inviter les éleveurs à s’y conformer pour « standardiser » morphologiquement davantage la race.

Celui-ci est lui-même remis en question par un certain nombre d’acteurs de l’Alano Espagnol.

La race Alano devant avant toute chose être « validée » au travail, et non pas en expositions de beauté (très peu prisées dans l’Alano), peu ont l’obligation et la volonté de s’y conformer.

Ce qui, de facto, ralenti ou empêche la reconnaissance de la race pour le pire ou le meilleur en fonction des avis.

Quels papiers pour l'Alano en France ?

Tout d’abord rappelons une vérité logique et incontestable connue de tous les cynophiles et professionnels canins en France et ailleurs dans le monde.—- > Pour les races FCI, les chiens nés au Portugal sont LOP (Livre des Origines Portugais). Les chiens nés en Espagne sont LOE (Livre des Origines Espagnol). Les chiens nés en France sont LOF (Livre des Origines Français).

Ainsi, AUCUN CHIOT ALANO NÉ EN FRANCE ne peut avoir légalement de papiers LOE (RRC) à sa naissance. L’Alano Espagnol étant en cours de reconnaissance FCI, donc pas encore reconnu pour le moment, aucun chiot Alano né en France ne peut être inscrit au LOF non plus.

Ainsi nos chiots sont vendus soit avec papiers ANCAE ou soit CFAE (laboratoire ANTAGENE).

– Pour le premier cas, ANCAE est le club espagnol officiel de l’Alano Español affilié à la RSCE (SCC espagnole) et enregistré auprès du ministère de l’intérieur sous le numéro 160.131.

– Pour le second cas, le CFAE est le club français de l’Alano Espagnol reconnu officiellement en France depuis 2010 sous le numéro W931007980.

Les papiers dit CFAE consistent à la base à prendre deux Alano Espagnol reconnus comme tel en Espagne, faire une identification génétique de chacun des reproducteurs, puis une identification génétique de chacun de leurs chiots nés en France, le tout associé à une vérification génétique de parenté. Ainsi, les preuves de l’origine raciale du chiot et de sa parenté sont encore plus fiables qu’un LOF ou LOE car elles ne se basent pas sur la bonne foi de l’éleveur, mais sur des résultats scientifiques infaillibles et infalsifiables.

Les propriétaires ont donc le certificat génétique et le certificat de parenté émis par le laboratoire, ainsi que la carte d’identité génétique de leur chiot (pour lequel un numéro CFAE est attribué et inscrit).

Pour ceux qui le souhaitent, une généalogie complète sur 3 générations d’ascendants pourra être fournie.

L’Alano Espagnol est-il concerné par la loi sur les chiens dit dangereux de janvier 1999 ?

La réponse est claire et catégorique : NON.

Que ce soit un Alano LOE, un Alano ANCAE, un Alano CFAE ou un Alano sans aucun de ces papiers, la race n’est absolument pas concernée par la loi sur les chiens dit dangereux de 99.

L'Alano étant un chien de travail, est-il donc adapté pour une vie en famille notamment avec des enfants ?

L’essence même de l’Alano Espagnol est d’être autant un chien de travail qu’un chien de famille. Sa nature grégaire le pousse à être au contact du vivant. Que ce vivant soit animal ou humain. Sa bienveillance est un aspect fondamental de son “psyché”. De ce fait, on a à faire ici à un chien extrêmement proche des siens, qu’ils soient petits ou grands. Pour ces derniers, quel que soit leur âge, son amour et sa dévotion sont sans limite. 

Très intelligent, il adaptera l’expression de cet attachement en fonction de la fragilité des uns et des autres. Il sera complice, meilleur ami, et un indéfectible protecteur. Comme son standard officiel l’indique, il est ” très affectueux et patient avec les enfants. Toute la dissuasion émanant de sa plastique est équivalente à l’expression de son caractère noble et paisible dans l’intimité “. 

Étant entre autres un chien de chasse, l'Alano peut-il cohabiter avec d'autres animaux ?

L’Alano est un animal bienveillant, intelligent, et qui ne cherche que 2 choses : satisfaire ses maîtres, et être inclus dans la famille. Que votre famille soit composée de chiens, de chats, de lapins, de chevaux, de poneys, de moutons, de furets, de reptiles, d’oies, ou de cochons domestiques, il s’y adaptera.

Est-ce qu'il faut forcément un jardin pour acquérir un Alano ?

Un Alano a beaucoup plus besoin de mouvements que d’espace. Il sera infiniment plus heureux en compagnie d’une personne vivant en appartement qui le sort longuement et quotidiennement, plutôt que livré à lui seul dans 3 hectares de terrain. L’important pour l’Alano est de bénéficier d’amour et de mouvements.

Est-ce que l'Alano ne souffre pas trop de la solitude si l'on travaille toute la journée et qu'il reste seul ?

L’Alano n’a pas besoin de vivre avec d’autres chiens, mais il a la capacité de le faire en toute harmonie. Habitué tout jeune, comme beaucoup de chiens, il s’adaptera à votre train de vie au niveau des sorties. La majorité des gens ayant un Alano travaille et le chien se fait à leurs rythmes sans aucune difficulté. C’est aussi ça avoir un chien de travail. Un chien qui s’adapte, et non pas auquel on doit forcément s’adapter.

Est-ce que l'Alano, qui est également un chien de garde et de protection, aboie beaucoup ?

L’Alano est un animal observateur et réfléchi. Il agit qu’à bon escient. Si il n’y a pas de raison d’aboyer, il n’aboiera pas. Si il n’y a pas de raison d’attaquer, il n’attaquera pas.

Il est dans l’analyse à la fois de son maître, de sa famille et de son environnement.

Le fait qu’il soit incapable d’agressivité gratuite, nous pousse à aller voir au portail lorsqu’il se déclenche. C’est qu’il se passe quelque chose.

De même à la chasse, il progresse rapidement, puissamment, mais dans le silence. A la manière des grands fauves.

Ce qui nous pousse d’ailleurs à l’associer à une (ou des) autre race (celle-ci qui donne de la voix) lorsque nous pratiquons cette activité.